Conscience contre violence

Détails

• Titre: Conscience contre violence de Stefan Zweig
• ISBN: 978-2253153719
• Nom de fichier: conscience-contre-violence.pdf
• Date de sortie: 29 septembre 2010
• Nombre de pages: 262 pages
• éditeur: Stefan Zweig

Stefan Zweig enchante l'esprit de celui qui aime la liberté de conscience, la liberté de penser, l'humaniste qui sait aussi que d'aimer son prochain, c'est prendre des coups et en donner, parfois. Car une liberté sans action, seulement de pure intention, n'est que rêve de drogué, illusion fumeuse et pire encore impression de lâcheté. Quoi, affirmer la liberté de penser et filer droit devant une dictature de l'esprit ! Non. Le refus s'impose alors en toute simplicité, clairement, même si la décision d'être en cohérence avec sa pensée peut être difficile à assumer. Quand même, risquer sa vie pour une idée, celle de la liberté de conscience, ne relève-t-il pas de la folie ? Quoi risquer la vie de ses proches pour sauver des étrangers qui jamais ne connaîtront votre nom, jamais pourront vous remercier, parce que Juifs, chassés par les nazis et leurs complices vichystes ne relève-t-il pas de l'irresponsabilité d'un père ou d'une mère de famille ? Que l'on ose risquer sa vie pour un étranger, c'est déjà baroque. Mais oser la vie de ceux qui dépendent de vous, parce que vous avez mis en harmonie l'action avec votre conscience, c'est être un terroriste.Ma famille pourtant a sauvé des Juifs pendant la guerre.Sans jamais réclamer le "label rouge" que d'aucuns chassent toute leur vie, accroché au revers de leur veston.Zweig nous livre un plaidoyer magistral pour la Résistance. Il est de fait engagé contre la barbarie nazie alors."Conscience contre violence" est un ouvrage sublime.Au 16ème siècle, un savant théologien, Sébastien Castellion, s'oppose à un autre savant théologien, Jean Calvin. La main-mise idéologique de ce dernier sur la ville de Genève, son fanatisme guerrier, l'assassinat de Michel Servet, crime politique, terrifiant, fait lever une conscience de combat, solitaire. L'homme seul, dénué de moyens ose s'attaquer au puissant qui dispose d'une machinerie écrasante. Il sait sans doute son combat perdu, à la mesure de sa vie, de son horizon. Et pourtant sa conscience le guide non pas pour condamner le criminel, mais pour stigmatiser une politique du crime et tenter d'éviter, à la mesure de l'offrande de sa vie, ce qui hélas adviendra, les guerres de religion."Même la plus pure vérité, quand on l'impose par la violence, devient péché contre l'esprit." - ZweigL'actualité de cet ouvrage est manifeste quand les combats contre les extrémismes politiques, l'islamisme, le néolibéralisme s'imposent.